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Animation vidéo de playmobils en Stop Motion
Pendant la période 5, suite à un exposé en histoire en période 4 sur la naissance du cinéma au XIXème siècle, j’ai engouffré mes élèves dans le tourbillon du Stop Motion.
Aï e Aï e Aïe… ! J’en vois déjà faire la grimace ! Bon, c’est vrai, il a fallu trouver de la patience par baril de 10kg et tout ça nécessite beaucoup de matériel, mais le jeu en vaut la chandelle.
1ère étape :
Demander aux élèves (par groupe de 4) de réfléchir à un petit sénario à partir de jouets qu’ils pourraient avoir ou pourraient se faire prêter (quelque chose de très très simple : j’ai eu la naissance d’un veau, un accident de la route, un bateau accosté par des pirates…), aux dialogues nécessaires (en production d’écrit, là encore, à peine quelques phrases, simples et courtes) et aux décors.
Faire peindre les décors sur des grandes feuilles type A2, celui du fond et celui qui sera sous les personnages.
La partie la plus corsée de cette étape, c’est de faire apporter des jouets à mes grands dadets. Vous les voyez, avec leur grand sourire : « mais maîtresse, on en n’a plus des jouets, c’est pour les bébés les playmobils et les légos ! »
Du coup, dinette et autre duplo… sont directement venus de la maison… Sont gentils les enfants de la maîtresse, hein !
2ème étape : les clichés.
J’ai réquisitionné les deux appareils photos de l’école et le mien plus deux pieds. Mon collègue m’a prêté son pied et nous voilà, en demie-classe, à transformer la classe en atelier de photographe : installation des décors dans les endroits de la pièce les plus éclairés : le plus souvent une table collée contre un mur et les peintures scotchées correctement. Puis, placement des jouets.
Une fois que tout ça est placé, on installe les appareils photos, on cadre pour n’avoir plus que les décors dans le champ, et on commence à « shooter ».
Bien faire comprendre aux enfants que l’appareil photo ne doit plus bouger d’un poil et que tous les mouvements des personnages doivent être décortiqués. Si un bonhomme bouge, c’est centimètre par centimètre, pas par pas, un geste après l’autre. Donc pour lever un bras, on y va progressivement et à chaque étape, on prend une photo. Mes « meilleurs » groupes sont parvenus à faire entre 120 et 150 photos.
De mon côté, comme j’avais oublié de régler la résolution des appareils, une fois que les photos ont été prises, il m’a fallu les adapter pour qu’ensuite les logiciels puisse les traiter sans « ramer » pendant des heures. J’ai donc utilisé le petit logiciel « Light image resizer » pour compresser mes photos en format 800x600. Et ensuite, j’ai doublé les photos de chaque dossier.
3ème étape : animer les photos.
Bien, nous voilà donc avec toutes nos photos. Si on s’amuse à les faire défiler très vite en les visionnant, on a déjà un prélude d’animation… Mais ce que l’on veut c’est un film…
Direction la salle informatique. J’avais fait installer par notre administrateur le logiciel « Monkey Jam » sur tous les postes. Par groupe, les enfants sont donc allés chercher leur dossier de photos sur leur serveur et ont utilisé le logiciel pour faire le premier montage. Il a fallu parfois recommencer car la vitesse n’était pas toujours la plus adaptée, mais au final, chaque groupe est parvenu à réaliser son animation.
Je mettrai un tuto dans un article suivant. Télécharger le logiciel sur l'académide de Nancy.
Premiers sourires de la part de mes élèves, tout fiers d’eux… Mais consternation : « Maîtresse, avec 300 photos, on a que quelques secondes de film ! »
Eh oui ! Une trentaine de secondes pour être précise, un peu plus dans le meilleur des cas ! Pas facile facile de faire un dessin animé d’une heure trente !
4ème étape : la bande son.
Retour en salle informatique avec les idées de dialogues ou de bruitages qui avaient été écrites précédemment.
Nous avons utilisé le logiciel « Audacity » avec les casques à micro de l’école.
Tuto dans un prochain article. Télécharger le logiciel.
Il a fallu que mes élèves s’enregistrent (les filles : « oh mais quelle horreur la voix que j’ai, c’est trop moche ! », les garçons : « maîtresse, c’est super, on peut roter, on s’entend ! hilarité générale » ; c’est pas beau l’âge bête… ?) en simultané avec le visionnement de leur film (donc deux ordis nécessaires par enfant, un ordi dédié au film, et l’autre pour le logiciel Audacity).
Finalement, et je ne m’y attendais pas, c’est ce qui a requis le plus de temps ! Je ne sais pas combien de fois certains ont recommencé. A la fin, je les envoyais pendant les récrés !
5ème étape : le montage.
Nous avons utilisé « Windows Movie Maker » qui est déjà, le plus souvent, installé sur les ordinateurs. Chaque élève est allé chercher son film sur le serveur, sa bande son, et s’est ensuite fait plaisir à bidouiller les effets spéciaux pour faire des génériques rigolos.
Tuto dans un prochain article
6ème étape : la projection.
Mes collègues, qui ont supporté gentiment mes allers-retours de jouets et mes demandes répétées d’appareils photos, ont eu la gentillesse extrême de proposer à leur classe de profiter du travail de mes élèves et d’assister à la projection de leur film. Pas fiers d’eux, ils ont donc présenter le projet et chaque film a été passé.
C’était un grand moment pour eux ! Ils ont été applaudi par 5 classes, pas mal !
J'essaierai de mettre une ou deux vidéos en exemple.
Tags : photos, eleves, logiciels, animation, vidéo, stopmotion
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Commentaires
C'était vraiment super! Ma classe a adoré! Mais c'est vrai qu'il faut du temps en demie classe (ou de l'aide) et beaucoup de matériel.
J'aimerai réitérer ce projet d'animation mais avec du papier découpé cette fois-ci. Peut être en fin d'année...
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Bravo pour ce super projet !