C'est un dispositif en autonomie.

Lorsque les enfants reçoivent leur plan de travail dans lequel il y a de la poésie, ils vont d'abord s'inscrire sur le planning de passage. Il y a plusieurs attitudes: ceux qui veulent absolument passer en premier (pour s'en débarrasser ou au contraire parce qu'ils aiment ça), ceux qui veulent absolument passer en dernier (parce que passer à l'oral devant les autres les terrorise ou qu'ils veulent du temps pour apprendre, ou simplement parce que c'est "reculer pour mieux sauter"), et ceux qui s'en moquent et qui vont combler les trous... 

Sur le planning, il y a la possibilité de faire passer 4 élèves, mais c'est plus souvent 3, voire 2 les mercredi matins.

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Une fois qu'ils sont inscrits, et dès qu'ils le décident dans leur plan de travail, les enfants vont chercher dans le classeur un ou plusieurs poèmes de leur choix.

Ils le recopient soigneusement dans leur cahier de poésie (même mise en page, les retours à la ligne, les majuscules, la ponctuation etc).

Ils cherchent à comprendre le sens de leur poème: de quoi ça parle; si c'est une fable, quelle est la morale... C'est souvent à ce moment là que j'interviens le plus. Ils savent qu'ils devront expliquer ce qu'ils ont compris au moment de la récitation et ils viennent me trouver pour que l'on cherche ensemble ou pour voir s'ils l'ont bien compris. La poésie est un exercice de mémorisation, certes, mais cela m'ennuie que mes élèves mémorisent sans comprendre. 

Ils illustrent le poème en rapport avec son sens. Leur illustration pourra être proposée au conseil de coopération, dans la rubrique "Je propose". Elle sera soumise au vote de la classe. Si elle remporte une majorité de voix, je scanne la page du cahier, et l'illustration ira dans les classeurs qui regroupent les recueils. 

Ils le mémorisent. Pour la mémorisation, ils peuvent le faire pendant la classe (pendant leur plan de travail ou sur un temps libre), mais sinon ils terminent à la maison.

Le jour où ils sont inscrits, je les appelle pour réciter. Ceux qui ne souhaitent pas venir au tableau n'y sont pas obligés: ils peuvent le faire depuis leur place, mais debout. Ils peuvent aussi, pour les plus timides, le faire uniquement avec moi, en face à face. Mais ça arrive assez peu souvent.

Pour ce qui est du nombre de passages en poésie, cela dépend des années. Parfois, je fais passer deux fois par période pour avoir dix textes récités sur l'année. Parfois, je ne le fais qu'une fois par période, sachant que j'évalue les chants et que j'utilise dans la classe d'autres dispositif pour faire travailler l'oral.